Mouvements anormaux

Maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau associée à des symptômes moteurs (mouvements lents, tremblements, rigidité et déséquilibre) et à d’autres complications, notamment des troubles cognitifs, de la santé mentale, du sommeil ainsi que des douleurs et des troubles sensoriels.

Les déficiences motrices, telles que les dyskinésies (mouvements involontaires) et les dystonies (contractions musculaires involontaires douloureuses) contribuent à des troubles du langage, de la mobilité et entraînent des restrictions dans de nombreux domaines de la vie.

La progression de ces symptômes entraîne des taux élevés d’invalidité et de besoins en matière de soins. De nombreuses personnes atteintes de la maladie développent également une démence au cours de leur maladie.

Tremblement essentiel

Cette maladie neurologique génétique constitue la plus fréquente des mouvements anormaux, avec 1 personne sur 200 touchées, sans distinction de sexe. Elle peut apparaître dès l’enfance et s’aggrave avec le temps, entrainant un véritable handicap pour tous les gestes simples de la vie quotidienne.

Actuellement, on ne sait pas guérir le tremblement essentiel ni enrayer son évolution, mais des traitements permettent de soulager partiellement les symptômes, et ainsi d’améliorer la qualité de vie. Ils sont cependant souvent décevants et grevés d’effets secondaires sédatifs.

Si vous présentez une grande amplitude de mouvements anormaux (> 1 cm d’excursion), une stimulation cérébrale profonde pourra vous être proposée. Elle s’avère très efficace dans cette indication.

Dystonie

La dystonie résulte de co-contractions musculaires agonistes, antagonistes et synergiques, soutenues, brèves ou durables, engendrant des postures anormales et des mouvements répétitifs (tremblement, myoclonies, athétose,…). Elle peut être d’origine génétique monogénique (dystonie pure ou mixte), idiopatique, post-traumatique, périphérique (lésion neurogène, CRPS), postanoxique, postencéphalitique, post-AVC (tardives).

On distingue plusieurs variantes :

  • Focales (blépharospasme, torticolis spasmodique, crampe d’écrivain, dysphonie spasmodique), segmentaire (membre, tronc, céphalique : syndrome de Meige), multifocale, hémidystonie ou généralisée ;
  • Permanente, paroxystique ;
  • Pures ou mixtes : dystonie myoclonique, spastique, ataxique…

La maladie présente des spécificités :

  • Un geste antagoniste (qui arrête les symptômes) ;
  • Une spécificité de contexte (d’action : musicien, golfeu, de posture) ;
  • Un overflow (diffusion le long d’un membre).

Les formes focales ou généralisées résistantes peuvent bien répondre à la stimulation cérébrale profonde pallidale (du pallidus interne).

D’autres indications en cours d’étude

En recherche clinique, la SCP est testée pour d’autres pathologies : la dépression sévère résistant aux traitements, la maladie Gilles de la Tourette, les troubles obsessionnels compulsifs sévères (TOCs), l’anorexie mentale, certaines formes d’épilepsie pharmaco-résistantes, l’algie vasculaire de la face, etc.  

Une décision pluridisciplinaire pour différentes zones cibles

Vous serez sélectionné au terme d’un bilan préopératoire exhaustif réalisé par une équipe pluridisciplinaire (neurochirurgiens, neurologues, neuroradiologues, neuropsychologues, neurophysiologistes, psychiatres, …). Il comprend un bilan moteur, un bilan neuro-cognitif, une IRM encéphalique, une consultation de psychiatrie, une recherche de foyers infectieux.

Selon la pathologie, les signes cliniques, votre état général, les électrodes sont implantées dans des zones cérébrales spécifiques : noyau sous-thalamique (NST), globus pallidus interne, thalamus. Ces zones sont définies de façon collégiale par l’équipe pluridisciplinaire.